Depuis les temps reculés, la région a été riche en minerai de fer, densément peuplée de forêts permettant la fabrication de charbon de bois et arrosée de petits cours d’eau. Ces trois éléments ont favorisé très tôt l’installation d’une industrie sidérurgique autour de fonderies et forges pour la production de métal, industrie qui a entraîné avec elle une multitude d’activités combinées avec l’agriculture. Nombreux ont été  les cloutiers, les maréchaux-ferrants, les charrons, les taillandiers, les charbonniers, les cercliers... installés au bourg et dans les hameaux.

                                  

        Le village de CHARRAS possède une tradition de commerce, d’échanges, ancienne, ancrée autour des foires et marchés développés depuis mars 1519 par les lettres patentes obtenues de François 1er. Les marchands qui y sont organisés, les voituriers actifs, facilitent entr'autre l’écoulement de la production des artisans.

 

          En 1666, la création de l’arsenal du Ponant à ROCHEFORT dont l’ambition de Louis XIV était d'en faire le plus grand et le plus beau du royaume, canalise une partie des flux commerciaux vers l’ouest. L’Arsenal a servi la puissance du Royaume de France sur les mers. Installé sur les bords de la Charente, il a construit, armé et entretenu de nombreux vaisseaux de la marine Royale. Durant trois siècles, 550 navires sont sortis de ses chantiers. Les bateaux partis de son port ont sillonné toutes les mers du globe et servis les plus grandes expéditions, embarquant navigateurs, naturalistes, scientifiques, « découvreurs »… 

 

        Toute l’économie de la région a profité de ce marché très gourmand en matières premières. « Tout l’arrière-pays, jusqu’aux confins du Périgord, est alors mobilisé par les productions qui leur sont nécessaires, et tout son commerce, irriguant jusqu’au moindre village, converge vers le port, devenu l’un des premiers de France ».